Si vous trouvez que les insectes piqueurs sont légion cette année, vous ne rêvez pas ! Bien qu’ils soient toujours plus présents aux mois d’août et de septembre, ils sont assurément plus nombreux cet été.
Cela dit, comment faire la différence entre les différents insectes piqueurs que vous rencontrez ? Abeille, guêpe, frelon : nous vous aidons à savoir qui est qui, et s’il faut vous en méfier.
Comment différencier l’abeille de la guêpe ?
La guêpe et l’abeille font toutes deux partie de l’ordre des hyménoptères, mais elles appartiennent à des familles différentes. Parmi les insectes piqueurs que nous observons le plus se trouvent la famille des Vespidea (guêpes sociales) et celle des Apidae (abeilles mellifères).
Les différences physiques entre l’abeille et la guêpe
Bien que les deux insectes se ressemblent à première vue, leur apparence physique est une bonne manière de les différencier.
Les abeilles sont velues et leur coloration varie du jaune au brun foncé. Les guêpes sont lisses, leur thorax est allongé et leurs couleurs sont plus vives.
La différence entre les colonies d’abeilles et de guêpes
Les guêpes et les abeilles peuvent également être différenciées par leur type d’habitat.
Un nid de guêpes est très visible. De couleur grise, sa texture ressemble au papier journal. Quant aux abeilles, il faut plutôt parler d’une ruche et non d’un nid. Cette dernière est souvent difficile à apercevoir, car les abeilles préfèrent s’installer dans un endroit à l’abri des intempéries. Si vous voyez un essaim, vous avez affaire à un habitat temporaire d’abeilles qui ont quitté leur ruche en quête d’un endroit pour en fabriquer une autre.
Pour plus d’information à ce sujet, lisez notre article Que faire si vous trouvez un nid ou un essaim d’abeilles ?
Leurs rôles dans la nature
Les deux insectes sont importants pour l’ensemble de l’écosystème. Si les humains considèrent habituellement les guêpes comme des nuisances, sachez que ces bestioles contribuent à la pollinisation des plantes sauvages et potagères, même si c’est à moindre importance que les abeilles. Surtout, elles sont de redoutables prédateurs pour les insectes indésirables dans le jardin.
La guêpe pique-t-elle plus que l’abeille ?
Guêpes et abeilles peuvent toutes deux piquer. Par contre, nous sommes généralement plus en contact avec les vespidés, car ils sont carnivores et plus attirés par notre nourriture et nos déchets. Ainsi, les humains sont plus à risque d’être piqués par eux que par les abeilles — sauf si l’humain en question est un apiculteur !
Les guêpes de plus en plus présentes
Même si aucun dénombrement scientifique n’a été effectué, les spécialistes ont constaté une hausse marquée des populations de guêpes.
Comme l’expliquait récemment l’entomologiste Étienne Normandin dans une entrevue donnée dans le cadre de l’émission Le 15-18, ce sont les conditions météorologiques des derniers mois, soit un printemps et un été chauds, qui seraient responsables de cette augmentation. Ces conditions font en sorte que le métabolisme des guêpes est davantage activé, ce qui augmente leurs chances de survie dans la nature. Et cette situation devrait se poursuivre d’année en année, alors que le réchauffement climatique prend de l’ampleur.
Et qu’en est-il des frelons ?
Les frelons font partie de la famille des guêpes. Ils sont facilement reconnaissables par leur taille : ils sont les plus grands insectes sociaux. Étant des espèces exotiques, ils ne sont pas encore largement présents au Québec et au Canada. Par contre, dans l’ouest de la province, il est possible de trouver des frelons européens, qui ne sont pas dangereux.
Depuis quelque temps, le frelon géant asiatique fait jaser. On le redoute notamment à cause de sa grande quantité de venin et parce qu’il s’attaque aux abeilles domestiques en s’infiltrant dans les ruches. Cette espèce a été observée pour la première fois sur le continent nord-américain, dans l’état de Washington aux États-Unis, et depuis, sa présence a aussi été rapportée en Colombie-Britannique.
Pour l’instant, il n’y a pas lieu de paniquer avec les frelons asiatiques dans notre coin de pays. Voici ce que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) rapporte sur son site web quant aux risques de son introduction au Québec :
La présence du frelon géant asiatique (Vespa mandarinia) au Canada se limite pour l’instant à la Colombie-Britannique. Les frelons géants sont très peu nombreux et des mesures sont mises en œuvre pour empêcher leur propagation. Les Rocheuses et les Prairies fournissent une barrière protectrice naturelle qui risque fort de ralentir la progression du frelon vers l’est. L’insecte n’est pas adapté à ce type d’habitat, préférant les forêts et un climat humide. (source)
Quelle est la meilleure différence entre l’abeille et la guêpe ?
Le miel, bien évidemment !
Les abeilles sont une source de merveilles sans fin. En tant qu’apiculteur, notre travail est de prendre soin d’elles afin de vous partager des produits naturels de très grande qualité.